Rationaliser les processus métiers avec le Low Code et Power Apps : le pari des Galeries Lafayette

Concevoir une approche basée sur le low-code

Aux prémices de ce chantier se trouve un besoin clairement identifié : la rationalisation des processus métiers. Car qui dit offre commerciale variée, dit multiplicité des métiers, et autant de spécificités. « Nos métiers ont des modes de travail et des préoccupations divers, nécessitant des outils adaptés » explique Stéphane Zantain. Or, pour une structure comme les Galeries Lafayette, il est inenvisageable de traiter ces besoins un à un, de façon désilotée.

Pour contourner cette problématique, les équipes techniques font donc le pari de déployer une plateforme basée sur une approche low-code, permettant d’orchestrer et d’industrialiser la conception d’applications métiers à l’échelle du groupe. « Nous souhaitions nous doter d’une plateforme capable d’automatiser, de digitaliser et de robotiser des processus jusque-là manuels, et pour lesquels nous ne nous autorisions pas de développements spécifiques » indique Thierry Schnelzauer, le tout dans un environnement sécurisé, sans risque de shadow IT.

Une transformation mise en musique par des outils… et des Hommes

Trois équipes sont alors créées en interne : une équipe responsable d’identifier les cas d’usage à optimiser, une équipe dédiée à la modélisation technologique de ces cas d’usage, et une équipe chargée de maquetter les applications afin de faciliter leur prise en main par les salariés. « Nous avons mis au point un système de design avec un cadre, une méthodologie et des usages standardisés » souligne Thierry Schnelzauer, « ce mode opératoire nous permet de clarifier les différents besoins et d’être véritablement efficaces dans les développements ».

Côté technologie, ce sont les solutions Microsoft qui remportent les suffrages : « Microsoft nous permettait à la fois de faire de l’automatisation avec Power Automate, développer des applications avec Power Apps et de faire la Business Intelligence avec Power BI » détaille Stéphane Zantain.

se réjouit Thierry Schnelzauer. En outre, l’environnement proposé par l’éditeur à travers Power Platform et Power Automate est intuitif et naturellement mobile, et son catalogue de services ancré « dans un dispositif global qui nous correspond et répond à nos attentes » complète Stéphane Zantain.

Déployer une plateforme à très haut potentiel

Opérationnelle depuis quelques mois, la nouvelle plateforme adresse plusieurs cas d’usage pour lesquels elle apporte une réelle plus-value. Il y a d’abord la digitalisation de l’activité de retouche de bout en bout : « Notre enjeu ici était d’améliorer le parcours dans son ensemble d’une part, et de nous assurer d’être en capacité de refacturer les retouches à nos fournisseurs d’autre part » explicite Thierry Schnelzauer. C’est chose faite puisque désormais, les collaborateurs de Bordeaux et Toulouse sont en mesure de traiter 1 200 processus de retouche par mois de façon automatisée. Un chiffre qui grimpe jusqu’à 3 500 pour le magasin Haussmann. Résultats, les clients ont une meilleure visibilité sur l’avancée de leurs retouches, et les retoucheurs eux, se consacrent pleinement à leur cœur de métier. « Certains de nos retoucheurs passaient 80% de leur temps à réaliser des tâches administratives plutôt que des retouches. Ce n’est plus le cas aujourd’hui ».

Ensuite, la productivité des fonctions achats a été décuplée, grâce au déploiement d’applications propres au pilotage des campagnes promotionnelles menées par l’entreprise. « Cette activité stratégique souffrait d’un manque avéré d’outillage et de centralisation des données » confie Stéphane Zantain. Dorénavant, la majeure partie du travail se fait avec le soutien de bots, du recueil des accords de participation des fournisseurs et partenaires à l’automatisation du publipostage, en passant par la collecte des signatures et l’archivage. « Sur une opération phare comme les 3J par exemple, cette digitalisation représente un gain de temps de 176 jours homme ».

S’inscrire dans une posture d’innovation sur le long terme

Ces premiers cas concrets font des émules et inspirent la plupart des métiers, donnant naissance à une myriade de nouveaux usages : « Toutes les informations qui circulent au travers de la plateforme sont tracées, centralisées et enregistrées au sein de nos bases de données. Grâce à cela, nous identifions au fur et à mesure de nouvelles applications pertinentes à mettre en œuvre » s’enthousiasme Thierry Schnelzauer.

D’ailleurs, l’agenda des prochains mois est d’ores et déjà bien rempli. Au programme ? La simplification des interactions entre les métiers de la vente et ceux du back office, l’optimisation du ré-étiquetage des produits, l’amélioration de la relation fournisseur, et la mise à disposition d’équipements mobiles visant à faciliter la gestion des demandes RH – congés, jours de récupération, etc. – de près de 6 000 employés exerçant en magasin. « À terme, notre objectif consiste à développer suffisamment d’applications pour avoir un impact sur toute la productivité du groupe, que ce soit au siège ou en magasin » conclut Stéphane Zantain. En parallèle, un chantier autour de Microsoft Power BI et de la démocratisation des données dans l’entreprise est en cours d’étude et devrait voir le jour sous peu.